• Aujourd'hui, nous accueillons Vololona dans notre rubrique "Fianar et vous".

     

    -Bonjour. Parlez-nous de vous.

    Je m'appelle VOLOLONIAINA Edwige, Vololona ou Loulou pour les amis. J'ai 39 ans, je suis masseuse et j'habite à Tananarive.

     

    -Quel est votre lien avec Fianarantsoa ?

    Je suis une native de Fianarantsoa.

      

    -Il paraît qu'il n'y a rien à faire à Fianar. D'accord ? Pas d'accord ?

    Oui, c'est vrai qu'il n'y a pas grand-chose à faire à Fianarantsoa.

     

    -Alors, à quoi occupe-t-on son temps quand on vit à Fianar ?

    Pour ce qui est des loisirs, personnellement, je trouve qu'il n'y en a vraiment pas beaucoup. A part aller regarder un match, peut-être. Après, cela fait quelques temps que je suis partie, peut-être qu'il y a eu des changements depuis.

     

    -Quels sont vos rêves pour Fianar ?

    Qu'il y ait un développement à tous les niveaux et que Fianarantsoa devienne un modèle pour les autres provinces. En même temps, que la culture et l'éducation betsileo ne soient pas écrasées par le progrès mais demeurent des valeurs à transmettre aux descendants. En effet, en terme d'éducation et de savoir-vivre, beaucoup félicitent les enfants de Fianar pour leur faculté à vivre avec les autres dans le respect et la gentillesse.

     

    Merci Vololona.

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  • Aujourd'hui, je voudrais vous parler de Rasely (Note pour les non Malgaches : prononcez Rachel).

    Qui donc est ce monsieur, vous demandez-vous ? Je sens l'impatience qui monte... qui monte... qui monte en vous. Et comme je suis gentille, je ne vais pas vous faire patienter plus longtemps.

    Je devais avoir cinq ou six ans quand j'ai fait la connaissance de Rasely. D'où vient d'ailleurs ce nom ? Se prénommait-il Michel ? Rachel ? Ou Rasely était son nom de famille ? Je ne l'ai jamais su. Il était gardien du collège public de Talata-Ampano, une petite ville à 17 km au sud de Fianarantsoa.

    Il devait être efficace car, à ma connaissance, le collège en question n'a jamais eu de souci au niveau sécuritaire.

    Rasely habitait avec sa famille dans l'enceinte du collège. Que de souvenirs j'ai de leur petite maison en bois. Ce dont je me souviens le plus, c'est le repas du 26 juin, anniversaire de l'indépendance de Madagascar. Rasely, sa femme, Ralène (Hélène ? ou Madeleine ? Je ne sais pas non plus d'où vient cette appellation) et leur fille Masy ont l'habitude de nous inviter à déjeuner, ma famille et moi, ce jour-là, il y a toujours au menu du porc. Rien de spécial me diriez-vous. Pour nous si, car les morceaux étaient ÉNORMES, aussi gros que le poing. Et il y en avait plein la marmite. Ils n'étaient pas riches mais ils mettaient un point d'honneur à garder cette habitude à chaque 26 juin.

    Et pour l'enfant que j'étais, c'était juste le paradis. cool

    A chacun de mes rares passages à Talata-Ampano, je m'arrangeais pour faire un petit coucou à Rasely et Ralène. Masy ayant grandi et déménagé depuis longtemps.

    Il y a quelques jours, on m'a appris que Rasely venait de décéder. Cela m'a fait un choc. Je ne sais pas quel âge il avait. Je l'avais toujours connu avec des cheveux blancs, même il y a vingt ans. C'est une page de mon enfance qui se tourne.

    Cela me fait bizarre de me dire que la prochaine fois que je passerai à Talata-Ampano, il n'y aura plus de Rasely à qui j'irai dire bonjour. Ralène y sera peut-être encore. Il ne faudra pas que je tarde à y revenir, avant qu'elle s'en aille, elle aussi.

    Par ce billet, je voulais rendre hommage à cet homme bon, gentil et serviable.

    Ceci sera sans doute le seul article qu'on lira sur internet à propos de Rasely, Ralène et Masy. Je suis heureuse de contribuer à laisser une trace d'eux sur la toile.

    Reposez en paix Rasely. Je penserai à vous le 26 juin prochain et à tous les suivants. Et en souvenir de vous, je cuisinerai un bon plat de porc avec des morceaux gros comme le poing.

     


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